La maison sur un sous-sol avec arcades au bord de la D712
Etude de Me LEON, notaire à Landerneau, rue Bélérit.
A vendre à l'amiable à La Roche-Maurice entre la route nationale Paris-Brest et la rivière l'Elorn, près de la gare de La Roche La propriété de Lez-ar-Ster
comprenant maison d'habitation élevée sur une terrasse d'un sous-sol, rez-de chaussée et deux étages au-dessus. Jardin potager et d'agrément, serre, verger et dépendances (site pittoresque). Libre au 1er juin 1940. S'adresser à l'étude. (Dépêche du 25/9/1939)
Elle fut construite par François Marie Berthelot (1833-1897), ingénieur et père du vice-amiral. Voir la famille Berthelot dans le chapitre dédié au château de Kernevez.
François Berthelot a travaillé pour les chemins de fer italiens. Il a participé, notamment, à la construction de la ligne de Catane en Italie. Située le long de la côte est de la Sicile, "la jonica est la seconde ligne la plus importante de la région, d'une longueur de 182 km entre la gare de Messine Centrale et Syracuse, en passant par Catane. C'est la première ligne de la région à être entièrement construite entre 1867 et 1871." (source Wikipédia).
Il n'est pas surprenant que François Berthelot soit recensé à "Lez-ar-Ster" en 1872, encore célibataire. Il avait terminé ce gros chantier, gagné assez d'argent pour construire sa maison, près de L'Elorn, et prendre femme. Ce sera Jeanne-Marie Morvan (1844-1915), le 19 novembre 1872 au Faou.
XCarrière de François Berthelot par Charles-Antoine Verly, conjoint de son arrière-petite fille.
20/6/1854 : départ (de Bretagne ?), et puis le 1/8/1854 Chaineur à 60 F par mois ; 1/9/1854 Porte mire à 75 F par mois ; 24/12/1854 Garde chantier à 90 F par mois (arch. pers.)
1/3/1855 : Paris, Compagnie des chemins de fer de l'est : Certificat de désignation de Dessinateur-expédit° 1° section, 3° arrondissement, 4° division aux appointements de 1200 F par an, transmis à M. Berthelot le 28/3/1855 à Troyes (archive personnelle)
29/12/1855 : Bar-sur-Aube, Champagne-Ardenne. Certificat de la Cie des chemins de fer de l'est, ligne Paris-Mulhouse : nomination en tant que Piqueur aux appointements de 1500 F par an. Il reste à la Compagnie jusqu'en 1857
12/12/1857 : Verone, Italie. Nommé ingénieur de 4° classe (arch. pers)
1861 : Turin, Italie - 4 Cingue 1861 Certificat de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia
1862 : Turin, Italie - Certificat de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia (arch. pers)
1863 : Turin, Italie - Certificat de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia
1864 : Certificat de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia
1866 : Lettre de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia
1867 : Bologne, Italie - Certificat manuscrit de la Societa delle STRADE FERRATE della Lombardia qui stipule que F. Berthelot a été attaché au service de la société d'octobre 1857 à mars 1865. M. Berthelot a été chargé, comme ingénieur de section, des études et des travaux, qu'il a mené à leur fin, de la section dite de Poretta de la ligne de Bologne à Pistoya, comprenant deux souterrains dont un de 2700 km de longueur, deux grands ponts sur le Réno, des murs importants etc ... Durant toute la durée de son service Mr Berthelot n'a cessé de donner toutes les preuves ... d'assiduité, de droiture et de capacité et je lui remets avec plaisir le présent certificat. Bologne le 31 décembre 1867
26/8/1868 : Messine, Italie. Traduction d'un certificat italien Je soussigné Ingénieur représentant à Catane de la Compagnie Victor Emmanuel Concessionnaire des chemins de fer Calabro Siciliens, certifie que la Sous entreprise Berthelot-Marchettini à exécuté les travaux du tronc dit "La traverséede Catane" comme sous traitants de l'emtreprise générale Vitali, Picard, Charles et Cie.
Dans ce lot, de la longueur de 4 km environ étaient compris tous les travaux nécessaires à la complète exécution du chemin de fer et principalement du viaduc de 56 arches qui traverse le port ainsi que le souterrain de 750 m sous la ville. Tous ces travaux importants et difficiles ont été exécutés sous la direction personnelle de Messieurs les ingénieurs Berthelot et Marchettini qui ont toujours déployé toute l'activité voulue, comme aussi ils ont satisfaità leurs obligations d'entrepreneurs avec la pleine satisfaction du personnel technique de la Compagnie. En foi de quoi et sur la demande de Messieurs Berthelot et Marchettini, je délivre le présent certificat en double original. Messine 26 août 1858. L'ingénieur représentant la compagnie Signé Parato. Le soussigné confirme la louable exécution des travaux dont il est parlé plus haut. L'ingénieur Royal MANTESA.
Nota : Le viaduc de 56 arches de 10 m de développement en courbe de 360 m de rayon, sur une longueur de 310 m, suivi d'un alignement de 67 m et d'une contre courbe d'un rayon de 400 m sur 315° de développement. 14 des piles sont fondées dans la mer. Le souterrain passe sous la partie habitée de la ville et la maçonnerie de la calotte a touché quelquefois les fondations des maisons. Ce travail ... (le reste de la note manque malheureusement)
14/2/1870 : Service militaire, Vannes, Morbihan : il est appelé à faire partie du Conseil de la Première légion du Finistère en qualité de Capitaine faisant fonction de major (arch. pers)
novembre 1870 : Service militaire, incorporé au 4° bataillon de la 1° Légion du Finistère comme Capitaine. Il est Licencié le 16 mars 1871 (arch. pers.)
Autres résidents dans cette maison (périodes minimales entre parenthèses) :
Jeanne-Marie Morvan, la veuve de François Berthelot, réside encore à Lez-ar-Ster en 1901.
Ernest Raillard, directeur de l'usine à gaz de Landerneau (avant 1920)
XAntoine Aimé RAILLARD, né le 2 septembre 1816, Brest, décédé le 26 mai 1904, Landerneau (à 87 ans), opticien.
Marié le 27 octobre 1845, Morlaix, avec Victoire Louise Marie ARONDEL, née le 9 février 1828, Morlaix, décédée le 13 juillet 1896, Landerneau (à 68 ans), dont
Léonie RAILLARD, née le 22 avril 1853, Brest. Mariée le 22 janvier 1894, Brest, avec Théophile NICOLLE, négociant.
Ernest Marie RAILLARD, né le 3 octobre 1857, Brest, décédé le 9 septembre 1932,
St-Marc (à 74 ans), directeur du gaz à Landerneau.
Louis Berthelot, fils de François (1922)
X
Animaux égarés. — Perdu chien courant tricolore avec collier an nom de L. Berthelot, Lez-ar-Ster, La Roche-Maurice (La Dépêche du 24/9/1922).
Voir aussi l'annonce de mise en vente sur la Dépêche du 5/6/1922.
François Ollivier
Le Brun
Henri Vachon (1948 - 1954) : marchand de fromages. Auparavant, il était à Kerlarret en tant que producteur de fromages.
Jean-Marie Thépaut (1962 - 1968) : gérant fromager
XJean-Marie THEPAUT, né le 17 avril 1923, Plouneventer, décédé le 3 janvier 1986,
La Roche-Maurice (à 62 ans), gérant fromager commercial.
Marié avec Madeleine ABGRALL, née le 6 janvier 1928, Lambezellec, décédée le 19 août 2013,
La Roche-Maurice (à 85 ans), dont
6 enfants nés à La Roche entre 1947 et 1965
Quelques photos supplémentaires sous couvert du petit livre vert .
X
Maison 4 pièces 126 m², élevée sur sous-sol. Elle comprend au RDC : une entrée, cuisine aménagée et semi équipée, séjour, WC, buanderie - Au 1er étage : 2 grandes chambres, 1 SDB et 1 WC - Au second : 2 bureaux, 1 lingerie, 1 débarras et 1 SDB.
2 - Ker Gabrielle :
Cette maison fut construite en 1915 ou un peu avant par Emile Bourriquen, pharmacien à Brest, puis à Landerneau.
Yves BOURRIQUEN, né le 12/4/1834, Melgven, décédé le 24/5/1917, Brest (à 83 ans). Marié le 29/7/1863, Brest, avec Gabrielle QUENTEL, née le 18/2/1838, St-Pierre-Quilbignon, décédée le 29/1/1907, Brest (à 68 ans), dont
Emile BOURRIQUEN, né le 13/5/1873, Brest, décédé le 11/2/1964, Ker Gabrielle, La Roche-Maurice (à 90 ans), pharmacien.
Marié le 9 juin 1905, Brest, avec Joséphine KERVIEL, décédée le 30 avril 1952,
Ker Gabrielle, La Roche-Maurice.
Extrait du cadastre de Plouneventer, propriétés bâties, 1911-1935 (ADQ 3 P 205/8)
M. Bourriquen Emile, pharmacien,
Case 234
59 rue de la Mairie à Brest, puis à Kergabrielle
Entrée 1915 - Construction nouvelle (C.N.) - N° F118 Kergabrielle Maison
Pourquoi appela-t-il cette maison "Ker Gabrielle" ? En souvenir de sa mère ? Pas sûr !
La Dépêche du 9/3/1899 : BREST. Avis. Nous venons d'apprendre avec plaisir que notre concitoyen E. Bourriquen, ex-préparateur et lauréat de l'école de pharmacie des Amis de l'Université, vient d'ouvrir, rue de la Mairie, 59, une pharmacie et un laboratoire d'analyses médicales et industrielles.
La Dépêche du 14/3/1935 : M. E. BOURRIQUEN PHARMACIEN, ex-préparateur et lauréat de l'école de pharmacie, lauréat de la société des Amis de l'Université, a l'honneur de vous informer qu'il ouvre une pharmacie à Landerneau, 5, rue de la Fontaine Blanche. Vous y trouverez des produits de choix, des bandages, ceintures, etc..., des préparations parfaites exécutées par un personnel expérimenté.
3 - Les maisons abandonnées :
1
Lez-ar-Ster
Ker-Gabrielle
2
1
2
En haut, la D712 depuis le carrefour de la route de Kerbeneat (à gauche) vers Pont-Christ (à droite), il y a deux maisons situées sur cet axe.
Ces maisons ont pu être construites à la suite de l'exploitation de carrières dans le flanc de la colline. Notamment celle crée par les frères Lacaze pour bâtir le nouveau moulin de Kerigeant en 1862.
Cadastre napoléonien de Plounéventer (1828) Section F1 de Brezal
Section F2 de Brezal
Route du duc d'Aiguillon >
118 = Kergabrielle
Kerbeneat
< Moulin à papier de Brezal
< Moulin de La Roche-Blanche
| Moulin de Kerigeant
| Kergabrielle
| Fromagerie Ste-Anne
Kerlys
| Elorn
Chemin vicinal de Pont-Christ à La Roche |
Pont de La Roche |
Vers Pont-Christ >
1
La maison 1 était divisée en trois parties :
Titine Ulvoas, bien connue de tous les Rochois, a habité dans la partie la plus à droite. Elle exerça de nombreux métiers : agent d'assurance... elle était coiffeuse à ses heures, comme Louis Keranvran qui habitait aussi la maison.
XMarie Françoise CAM, née le 15/10/1877, St-Méen, décédée le 18/7/1934, Ty-Menez, Plouneventer (à 56 ans).
Mariée le 17 juin 1903, St-Méen, avec Yves Marie ULVOAS, né le 11 juillet 1872, St-Méen, décédé le 18 janvier 1910,
Fonderie de Brezal, Plouneventer (à 37 ans), dont
Augustine ULVOAS, née le 12 mai 1905, Cours, Plouneventer, décédée le 19 janvier 2000, Landerneau (à 94 ans), couturière, agent d'assurance.
Mariée le 1/10/1912, Plouneventer, avec Jean Marie ABALAIN, né le 19/11/1882, Tregarantec, décédé le 28/11/1953, La Roche-Maurice (à 71 ans).
Jean Louis KERANVRAN, né le 17/3/1884, Plogonnec, décédé le 8/11/1964, Brest (à 80 ans), coiffeur à Ty-Menez.
Marié le 5/9/1910, Brest, avec Emilie Marie HASCOET, née le 4/3/1887, Audierne, décédée le 26/12/1973, Landeda (à 86 ans).
La famille Bourrotte y logea plus à gauche.
XRaymond BOUROTTE, né le 2/2/1911, Paris (5è), décédé le 23/5/1980, Ty Menez, La Roche-Maurice (à 69 ans).
Marié avec Jeanne Marie DEMAURE, née le 5 mai 1912, Vannes, décédée le 27 janvier 1995,
Poissy (à 82 ans), dont
Martine BOUROTTE, née en 1946. Mariée avec Mohamed Salah KHALGUI.
La maison 2 fut construite par Jean-François et Nicole Branellec, les exploitants de la minoterie de Kerigeant, et habitée un moment par eux.
4 - Maison Jezequel, 13 Lez-Elorn :
Ajout le 27/5/22
Ci-dessus, la maison vue de la D712, photo actuelle.
A gauche, vue côté jardin, photo récente
Plus bas, vue côté jardin, photo de 1970 environ
"Il y avait une serre dans sa propriété avec du raisin à l'intérieur. Elle existe toujours et le raisin aussi. La propriété Jezequel s'étendait jusqu'au pont de la Roche et sur toute la colline de l'autre côté de la route. Puis, la famille a vendu les terrains, et de nombreuses maisons y furent bâties".
(d'après Danielle Le Gall Merci aussi, Danielle, pour les photos côté jardin)
Effectivement Jean-Louis Jezequel avait acquis de nombreux terrains autour de sa maison comme le montre un extrait du cadastre de Plouneventer (source ADQ 3 P 205/10).
<< Voie dite "romaine"<< Pont de La Roche sur l'Elorn
Folio 608. Propriétaires - Gargam Hervé et Herry Laurent au bourg de La Roche,
- puis à partir de 1921 Jézéquel Jean-Louis, époux Kerjean, dentiste, 4 passage St-Martin à Brest, ensuite à Lez-Elorn.
N° de parcelle
Lieu
Nom
Surface
G 686 p
Le Lez
Goarem bras
73,00 ares
G 746 p
Le Lez
Goarem an iliz
11 ha 1,36 are
G 748 p
La Roche
Prat ar rous
16,65 ares
G 749 p
La Roche
Foennec ar pont
15,10 ares
G 750 p
La Roche
Parc ar pont
25,70 ares
G 751 p
La Roche
Parc Moan
25,20 ares
Soit 12 hectares 56 ares 1 centiares
On notera que sur ce plan, dessiné en 1828, la route D712 parallèle à l'Elorn n'apparaît pas encore.
Famille JEZEQUEL :
Michel JEZEQUEL, né le 22 mars 1852, Guipavas, décédé le 24 février 1906, Bourg, Guipavas (à 53 ans), commerçant.
Marié avec Marie-Jeanne COLIN, née le 10 juin 1857, Guipavas, décédée le 25 février 1927, Bourg, Guipavas (à 69 ans), commerçante, dont
Jean-Louis JEZEQUEL, né le 23 septembre 1880, Bourg, Guipavas, décédé le 4 octobre 1937, Lez-Elorn, La Roche-Maurice (à 57 ans), chirurgien-dentiste.
Marié le 29 septembre 1908, Guipavas, avec
Jeanne-Célestine KERJEAN, née le 17 septembre 1888, Guipavas, décédée le 26 juillet 1980, Lez-Elorn, La Roche-Maurice (à 91 ans), dont
Thérèse JEZEQUEL, née le 26 septembre 1909, Brest, décédée le 25 janvier 1996, Lez-Elorn, La Roche-Maurice (à 86 ans).
Marcel Auguste JEZEQUEL, né le 20 janvier 1911, Brest, décédé le 31 janvier 1993, Brest (à 82 ans), chirurgien-dentiste.
Marié le 21 avril 1936, Brest, avec Marcelle Andrée GUIFFANT, née le 22 octobre 1913, Brest, décédée le 23 juin 2006, Brest (à 92 ans).
Louis JEZEQUEL (Jean-Louis à l'état-civil) :
C'est lui qui fit construire la maison du 13, Lez-Elorn. Probablement avant 1925, cf article de presse plus bas.
Il était chirurgien-dentiste, diplômé de la Faculté de médecine de Paris.
Il installa son premier cabinet à Brest, le 5/10/1908, au 101, rue de Paris (qui deviendra le 4, passage St-Martin).
Pendant la première guerre il fut mobilisé : Incorporé au 28è régiment d'artillerie (armée territoriale) comme engagé volontaire pour la durée de la guerre à la mairie de Brest le 25/8/1914, 2è canonnier servant ledit jour. Passé au 35è régiment d'artillerie (armée territoriale) le 8/9/1914.
Publicité dans la Dépêche du 4/12/1921 : L. Jezequel, chirurgien dentiste, 4 passage Saint-Martin, reçoit lui-même tous les jours, sauf le samedi. Extraction simple, 2 fr. ; insensibilisée, 5 fr. Dent depuis 10 fr.
Le 1er janvier 1928, il cède son cabinet de Brest à son collaborateur M. Lapiquonne, "chirurgien-dentiste, diplômé de la Faculté de médecine de Paris, opérateur de M. Jezequel", pour venir exercer à Landerneau.
Il s'installe à Landerneau au 10, rue de Ploudiry (cf sa publicité dans La Dépêche du 5/2/1928 : Louis Jezequel, chirurgien-dentiste, consultation tous les jours 10, rue de Ploudiry).
Bien qu'exerçant à Landerneau, Louis Jezequel réside dans sa maison de Lez-Elorn à La Roche.
Le 6/12/1935, Louis Jezequel transfère son cabinet dentaire au 20 quai de Léon.
Le 4/10/1937, il décède en son domicile de Lez-Elorn. Après une cérémonie en l'église paroissiale de La Roche, il sera inhumé à Guipavas, sa commune de naissance.
En mars 1938, son cabinet est vendu à M. René-Louis Dardy.
Marcel JEZEQUEL :
Fils du précédent, il fut aussi chirurgien-dentiste.
Il fit ses études de médecine à La Roche-sur-Yon, et s'installa d'abord, comme médecin, à Ploudalmezeau, pendant la guerre, et jusqu'en 1947 au moins.
Plus tard, on le retrouvera chirurgien-dentiste, au 6, rue de Traverse à Landerneau, près de l'église de Saint-Houardon.
Dans la presse :
La Dépêche de Brest du 7/4/1925 : LANDERNEAU - Collision d'autos. Une personne blessée. - Avant-hier au soir, vers 6 h. 30, deux automobiles particulières sont entrées en collision en face de la rue Six, près du tournant dangereux de l'usine à gaz : l'une des voitures, conduite par M. Jezequel, dentiste à Brest, résidant à La Roche-Maurice, venait de la route de Plouédern, l'autre conduite par M. Salaün, entrepreneur de travaux à Landerneau, revenait de Morlaix ; celui-ci avait à ses côtés sa belle-mère, Mme Laviec, habitant en ville. M. Jezequel, au moment où il allait tourner sur sa gauche, entendit la corne de l'autre et s'arrêta sur place ; juste arrivait au même point, l'auto de Salaün, prenant son virage sur la droite. Le choc des deux voitures fut sérieux et des dommages matériels assez grands s'en suivirent ; de plus Mme Laviec fut blessée au visage par des éclats de la glace. Les gendarmes furent immédiatement appelés, procès-verbal de l'accident fut dressé. Mme Laviec fut conduite chez le docteur Penquer, qui lui prodigua ses soins.
La Dépêche du 3/9/1928 : AVIS - Géants des Flandres 1, 2 et 5 mois, Havanes 2, issus primés. Elevage de Lez-Elorn, La Roche-Maurice. 1Le géant des Flandres est un très grand lapin. Son poids peut atteindre 10 kg mais généralement compris entre 6,5 à 8 kg. 2Race de lapin d'origine française. Poids 2 à 2,5 kg. Le corps est élégant. La fourrure est dense, fine, de la couleur d'un cigare de la Havane, brun-marron.
La Dépêche du 12/9/1931 : A l'exposition d'aviculture de Basse-Bretagne. - C'est avec satisfaction que nous relevons au palmarès de l'exposition d'aviculture de Basse-Bretagne qui s'est tenue les 6 et 7 septembre courant à Pont-l'Abbé, les distinctions obtenues par Mme Jézéquel, de La Roche-Maurice, élevage de Lez-Elorn, et par Mlle Uchard, de Kerlaran, près Landerneau. Concours de Parquets, Mlle Uchard obtient un premier prix avec ses Bresses noires et Mme Jézéquel un premier prix pour Wyandottes blancs et un troisième prix pour ses poules. Tous nos compliments à ces lauréats.
La Dépêche du 20/12/1931 : Elevage de Lez-Elorn, La Roche, Téléphone 7 - Poulets de grain pour quatre, six ou huit personnes à la pièce ou par quantités. Retenir dès maintenant.
Pendant que Louis Jezequel, le dentiste, dans son cabinet, s'occupait de la bouche de ses clients, Mme Jezequel, dans sa propriété de Lez-Elorn, se préoccupait de la bouche d'autres personnes par l'élevage et la commercialisation d'animaux domestiques de qualité : des poules, dont les célèbres Wyandottes, des oies, des canards, des lapins de race, ... etc.
La Dépêche du 5/10/1932 : Toute l'année Canards, cannetons, volailles - Vente directe au consommateur. Prix spéciaux pour MM. les hôteliers. - Elevage de Lez-Elorn, La Roche. Tél. 7.
La Dépêche du 7/9/1934 : . . . Une troisième affaire de coups eut pour théâtre Plounéventer, le 13 août dernier, vers 20 heures. Jean Cloarec, 57 ans, cultivateur à Lez-Bihan, avait ce jour-là, trinqué plus qu'à l'ordinaire et se sentait des fourmis dans les pattes. Il vint à passer près de M. Jean Jezequel, 54 ans, chirurgien-dentiste au Lez-Elorn, qui se trouvait dans un de ses champs, à 20 mètres environ de son domicile. Cloarec, après avoir, sans provocation aucune, essayé de frapper M. Jezequel, s'éloigna pour revenir peu après, armé d'un bâton. Il terrassa notre paisible dentiste et le saisit à la gorge. Il fallut l'intervention de son fils Gabriel pour qu'il lâcha sa victime. Cloarec paiera 25 francs d'amende pour ces mouvements d'humeur.
La Dépêche du 2/4/1936 : Brest, état-civil du 1er avril. Publications de mariage. - ... Marcel Jezequel, étudiant en médecine, à La Roche-sur-Yon, et Marcelle Guiffant, s.p. 11, rue Kereon.
La Dépêche du 27/3/1938 : Suivant acte reçu par Me Danguy des Déserts, notaire à Landerneau, les 16 et 18 mars 1938, enregistré à Landerneau le 23 mars 1938, folio 74, case 727 A, Mme Jeanne Kerjean, veuve de M. Jean-Louis Jézéquel, demeurant à Landerneau, Mlle Marie-Thérèse Jézéquel, demeurant au même lieu et M. Marcel Jézéquel, demeurant à La Roche-sur-Yon, ont cédé à M. René-Louis Dardy, demeurant à Brest, 30, rue de Siam, le cabinet dentaire précédemment exploité par M. Jean-Louis Jézéquel, à Landerneau, quai de Léon, n° 20. Les oppositions, s'il y a lieu, ...
La Dépêche du 13/8/1939 : Ploudalmezeau. - M. le docteur Jezequel, successeur de M. le docteur Le Meur, donne actuellement ses consultations route de Plouguin. (NB. Le recensement de 1946 situe la famille de Marcel Jezequel au bourg, route de Plouguin)
La Dépêche du 2/2/1941 : Ploudalmezeau. - Retour de captivité. C'est avec plaisir que nous apprenons le retour d'Allemagne de M. le docteur Jezequel très sympathiquement connu dans toute la région.
Ker-Eol
1 - La maison Bazin :
En 1929, Victor Bazin et Henriette Madec doivent quitter le moulin de l'Elorn qu'ils viennent de vendre aux frères Le Verge. Ils font donc construire cette maison qu'ils habitent dès 1930 (décès de leur fils Maurice) et en 1931 (source recensement) mais pas en 1936, ni en 1946. En 1949, Victor décède à son domicile de Landerneau.
En 1954, Henriette est de nouveau à Ker-Eol.
1 >
2 >
2 - La hutte des sabotiers :
Vers 1946, une famille de sabotiers s'était installée dans le bois de hêtres qui se trouvait entre la maison de Ker-Eol et le chemin qui va du Clos-Neuf (autrement dit "Ty-Nevez") au moulin de l'Elorn. Elle a été recensée cette année-là en ce lieu 1. Il s'agissait de :
Jean BOURHIS, né le 14 août 1892, Plouguin, décédé le 4 juin 1974, Tregastel, La Roche-Maurice
(à 81 ans), sabotier.
Marié le 29 septembre 1919, Landerneau, avec Marie Anne THOMAS, née le 2 mai 1897, Le Cloître-Pleyben, décédée le 8 février 1948, Pontois, La Roche-Maurice (à 50 ans), sabotier, dont
François BOURHIS, né en 1920, fils, mécanicien.
Marie BOURHIS, née en 1922, fille.
Aimée BOURHIS, née en 1942, petite-fille.
Lors du recensement de 1936, ils étaient dans les bois du Morbic.
Henriette Miossec, née à Stangolc'h, et Michel Pérès, du Bas-Bourg de La Roche, les ont bien connus quand ils étaient à Ker-Eol :
" La hutte servait d'atelier mais aussi de lieu d'habitation. Au milieu de la pièce unique, il y avait un endroit entouré de pierres où ils faisaient du feu. La fumée s'échappait par un trou au sommet du toit. Dans un bout de la hutte se trouvait, un lit fabriqué par les sabotiers avec des rodins de bois et de la paille pour tout matelas. Ils n'avaient pas de chaises pour s'asseoir mais de simples tabourets comme ceux qu'on voit sur la photo. Il faisait chaud dans cette hutte.
Les troncs de hêtre étaient dégauchis puis découpés en morceaux de la longueur approximative d'un sabot, à la scie à bûche ou au harpon, ensuite venait la mise en forme. Les outils étaient ceux qu'on trouvaient habituellement chez les sabotiers (paroir, tarières, ...).
Les clients venaient eux-même à la hutte pour acheter leurs sabots ".
On trouvera quelques précisions sur cet artisanat dans un autre chapitre qui fait appel aussi à d'autres témoins de ce temps à La Roche-Maurice.
1 Le fait que la famille de sabotiers soit recensée dans ce lieu montre bien qu'il ne s'agissait pas seulement d'un atelier ou éventuellement une résidence "secondaire et temporaire", mais bel et bien de leur résidence principale, de leur habitation.
Rue du Verger
Parcelles : n° et nom
Nature
Le Verger
118
Ar verger
verger
119
Liorz ar verger
T.L.
120
Maison et dépendances
120 bis
Maison
121
Jardin
jardin
122
T.L.
123
T.L.
124
T.L.
278
Parc Pont da Roc'h
T.L.
279
Parc ar curé
T.L.
280
Parc ar curé
T.L.
Le nom de "verger" pour ce lieu nous amène à remonter le temps, et bien des siècles, afin de justifier de son appellation.
Les aveux des ducs de Rohan à leur suzerain montrent que la forteresse de La Roche était située dans un domaine qui comprenaient de nombreuses dépendances. En plus, du moulin, du four banal et différentes pièces de terre, l'aveu de 1549 inventorie ceci : Le Chasteau de La Roche Morice, son jardin et parc dict "parc an colombier" o ses boys tant de haulte fustaye que taillis contenant soixante journaulx de terre, ...
On suppose que ce "jardin et parc" était situé à l'emplacement des 11 parcelles décrites dans le cadastre napoléonien de 1811 sous le nom de "Le Verger", toujours appelé ainsi aujourd'hui.
Le rectangle formé par l'ensemble de ces parcelles, bordé sur trois côtés par des chemins, suggère une surface close et entourée de murs autrefois. Ces grands seigneurs désiraient sûrement protéger leurs arbres fruitiers de quelques rapines bien tentantes. C'est ainsi, en tout cas, qu'il est représenté sur un panneau d'information présent sur le site du château.
Cadastre napoléonien de 1811
1 La rue du Verger n'existait pas encore :
elle a été créée avec le chemin de fer 2 Le passage à niveau de La Roche n'existait pas 3 Rue de l'Elorn 4 Chemin de Pont-Christ
1234Château
Cadastre rénové de 1934
1 Rue du Verger 2 Passage à niveau de La Roche 3 Rue de l'Elorn 4 Chemin de Pont-Christ 5 Route du Château
12345Château
Entre 1905 et 1910
Cette photo est antérieure à la suivante, car le chien-assis de la maisonnette a été rajouté après. On le retrouve sur des photos beaucoup plus tardives (cf la photo du quartier de la gare qui suit). Par ailleurs, ce style de carte postale n'avait pas cours avant 1905.
Entre 1910 et 1915
La date inscrite sur la carte postale nous indique que la photo a été prise avant 1915.
A cette époque comme on le voit, il y avait très peu de maisons "rue du verger" . La ferme sur la gauche correspond au n° 48 du cadastre rénové et les deux petites maisons au bord de la rue aux numéros 46 et 47. Les maisons du fond, que l'on aperçoit bien sur la première photo, sont situées après la route du château, au bord de l'ancienne route de Landerneau. A cette date, avant 1915, ni la maison Herry, commerçant ambulant, (qui sera plus tard la boucherie de Thérèse Poder), n° 45, ni celle du "Café de la Gare" n'étaient encore construites.
Les recensements et les archives de l'état-civil nous permettent d'identifier les cultivateurs résidant dans la ferme à cette époque comme les parents du futur maire de La Roche, Hervé Morvan. Lui-même est né à cet endroit en 1898 et y sera cultivateur au début de sa vie active .
La famille Person succède à la famille Morvan : Suite au décès de son père et de sa femme en 1934, Hervé Morvan abandonne l'exploitation de la ferme. En 1936, il n'est plus recensé à La Roche comme "cultivateur" mais comme "ouvrier aux écritures à l'arsenal".
Auguste Person et sa soeur Thérèse Marie Emilie exploitent la ferme du Verger en 1936. Cette même année, Auguste Person se marie. Le recensement suivant, celui de 1946, l'inventorie comme cultivateur au Bas-Bourg (au Verger donc, d'après d'autres vérifications) avec sa femme et ses beaux-parents.
Quartier de la gare
1
1b
2
3
4
Le quartier de la gare vers 1930 (photo AML)
1 Maisons rue du Verger - 1b La ferme - 2 Maison Herry, puis boucherie à partir de 1962 - 3 Café de la gare - 4 Boucherie avant 1962 Afficher/Effacer les repères sur la photo.
N.B. - Le groupe de trois maisons où se trouve la maison n° 4 est celui qu'on aperçoit sur la carte postale de 1905-1910.
Sources des informations
ADB = Archives départementales à Brest
ADQ = Archives départementales à Quimper
AML = Archives Municipales de Landerneau
Photos Google-Street, André Croguennec, Guillaume Bailleul, CPA
Cadastre de Plouneventer, propriétés bâties 1882-1911 (ADQ 3 P 205/7)
Cadastre de Plouneventer, propriétés bâties, 1911-1935 (ADQ 3 P 205/8)
Plan du cadastre napoléonien de La Roche (AD29 en ligne)
Plan du cadastre rénové de La Roche - 1934-1936 (ADQ 229 W 197)
Recensements de Plouneventer et de La Roche
Etat-civil de La Roche et de Plouneventer
Réunions d'échange avec les anciens de La Roche ou nés à La Roche : Jeanne, Henriette, Marie-France et Jean, Michèle, Michel.
Echange avec Danielle de Lez-Elorn
Presse ancienne
Fiche matricule pour Jean-Louis Jezequel (AD29 en ligne)
Bulletin municipal de Landerneau pour Marcel Jezequel
... etc ..
André J. Croguennec - Page créée le 6/11/2021, mise à jour le 8/10/2022.